De la nécessaire liberté de la presse !

Pour la liberté de la presse !
Nul doute que la presse soit libre en Europe. Le mal est ailleurs. Évidemment. Dans les pays non démocratiques, par exemple. Mais à  l’heure des surveillances, des censures, des accointances avec le pouvoir politique et des procès en diffamation, les fondements de cette évidence semblent instables. Ce qui ne pourrait être d’un moindre mal si les médias n’avaient une extrême importance au sein de nos sociétés…
Mais qui est cet enigmatique journaliste?
Depuis Albert Londres, on l’imagine aventurier. Un pourfendeur et redresseur de tord, quelqu’un qui se bat pour  un monde meilleur. Altruiste, parfois idéaliste, mais toujours mû par une foi inébranlable en la vérité et dont la plume captive. Ensorcelle. Explique. Une personne curieuse, avare en questions et qui nous révèle de sombres secrets. Car on ne nous dit pas tout…
D’une façon plus académique, le journalisme concourt à la connaissance de la société. Le journaliste donne des clefs, aide à la compréhension du monde qui nous entoure. Aussi, comme le déclare Arthur Miller, plume de l’actualité au sein du London Observer en 1961: “un bon journal, c’est une nation qui se parle à elle même”.
Qualifié de chien de garde de la démocratie par l’UE, le journal est perçu comme un quatrième pouvoir. Un garde fous contre les abus qui peuvent être fait de l’autorité.
Il ne suffit pas d’être en démocratie et  de se déclarer comme telle, même de longue date (ou de se targuer d’être le berceau des droits de l’homme), pour échapper aux inherents abus qui peuvent être fait du pouvoir.
D’ailleurs, à quoi sert-il si on ne peut en abuser?
Malheureusement, cette boutade de Valéry se vérifie. Le pouvoir brûle les doigts. Il procure un sentiment de puissance et d’invincibilité.
L’égo se gonfle, on souhaite tout maîtriser et dés qu’il y a contestation, le mal s’installe: on se sent  abusivement insulté. On tente donc de l’étouffer, de corrompre, de brouiller et de changer l’histoire, c’est la "mutabilité du passé" d’Orwell. Au chevet d’une autorité que l’on estime ridiculisée, les spins doctors rappliquent avec leurs inquiétants remédes. Pire que la censure, l’auto censure apparaît: la liberté s’efface, la plume et la parole deviennent serves. On n’ose plus, on ne critique plus et on laisse aller…
Pourtant, c’est de la contestation, du foisonnement d’idées, du dialogue, que naît la démocratie. “Qui n’entend qu’une cloche n’entend qu’un son”. C’est de la contradiction que se révèle une vérité. Une de celle à laquelle une majorité peut se lier et se reconnaître. Cette vérité qui permet de vivre ensemble par de mutelles concessions.
Mais la presse, et les médias en génèral,  tendent souvent à être muselés. Discrédités. Vérouillés. Manipulés. Par une impunité ambiante qui sévit en Russie, le passage à tabac des journalistes relève même d’un certain pavlovisme ces dernières semaines…C’est désolant! C’est scandaleux !
Le but n’est pas de dresser, ici,  une liste exhaustive des pays bafouant la liberté de la presse. On le déplore; néanmoins ce serait trop long.
L’objectif est de mettre en lumiére RSF qui, depuis 25 ans, oeuvre au quotidien pour la liberté de la presse. Un noble dessein que nous soutenons.
Afin d’aider RSF à remplir cette vaste et essentielle mission, vous pouvez acheter des albums photos ou faire des dons.
Et rappelez-vous: "Sans une presse libre, aucun combat n’est possible"

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