RSF, 100 photos pour la liberté de la presse, David Burnett

Le 10 décembre…
Jour d’entrée en vigueur, il y a 52 ans, de la déclaration universelle des droits de l’homme, le 10 décembre est habituellement le jour de remise du prix Sakharov. Cette année, c’est aussi la date de parution du nouveau recueil photo de Reporters sans frontières que le prolifique et précursuer David Burnett nous propose.
David Burnett, le novateur
Célèbre photographe américain, David Burnett est le co-fondateur de l’agence Contact Press Images. Connu pour son piqué exceptionnel et son travail novateur sur la profondeur de champ, il est depuis 40 ans l’un des acteurs importants du photo journalisme.
Comme le déclare Raymond Depardon, photographe français et proche de David Burnett: "Dans un certain sens, en tant que photographe de presse, je suis un peu un Américain. Et lui, Burnett, c’est un Français. Il a sa méthode, il écoute, plaisante avec les autres. (…) C’est un photographe américain qui travaille à la manière européenne. Ces deux casquettes, c’est sa force."
David Burnett entre de plain-pied dans le photojournalisme entre 1970 et 1972 alors qu’il couvre pour le magazine Life la guerre du Viêt-nam. En septembre 1973 son reportage, réalisé après le coup d’Etat contre le président Salvador Allende au Chili, lui permet de décrocher la très prisée médaille d’or Robert Capa décernée par l’Overseas Press Club of America.
Le photographe traverse l’histoire. Il est sur tous les grands événements mondiaux : du retour de Khomeiny à Téhéran entraînant la révolution iranienne en 1979, aux réfugiés cambodgiens (la même année et qui lui vaut le grand prix de la fondation du World Press Photo d’Amsterdam), à l’invasion américaine de la Grenade en 1983, la famine en Ethiopie en 1984, la chute du Mur de Berlin en 1989 et l’invasion américaine d’Haïti en 1994, etc.
L’album de Reporters sans frontières retrace toute cette carrière.
Décembre 2010, le prix Sakharov récompense Guillermo Farinas, distingué 4 ans plus tôt par RSF
Prix pour la liberté de penser, le prix Sakharov a été créé en 1988 par le Parlement Européen afin d’honorer ceux qui consacrent leur existence à la défense des droits de l’homme.
Fort de leur noble combat, le 10 décembre 1988 Nelson Mandela et Anatoli Marchenko sont les premiers à recevoir cette distinction. Vingt- deux ans plus tard, en 2010,  il est décerné à Guillermo Farinas
En 2006, le combat de celui que l’on surnomme El Coco, dissident cubain, est révélé par RSF qui lui remet le prix Cyberliberté. Militant des droits de l’homme, Guillermo entame une grève de la faim en février 2006 afin de protester contre la censure web qui règne à Cuba.
Maintes fois menacés, Guillermo Farinas ne cède pas. Sans relâche, il se bat pour un web libre !
Un dévouement et un courage que le Parlement Européen met en lumière cette année.
Décembre 2010, Liu Xiaobo lauréat du prix Nobel de la paix absent lors de la remise de sa distinction
La Boutique du Soir s’associe à l’un des nombreux combat de RSF: la libération de Liu Xiaobo. Pour l’achat de chaque ouvrage « 100 photos de David Burnett », et dans la limite des stocks disponibles, 3 badges "free Liu Xiaobo" sont offerts.
Prix Nobel de la paix pour "son long combat non violent en faveur des droits fondamentaux en Chine", Liu Xiaobo est actuellement retenu dans les geôles chinoise pour "subvertion du pouvoir de l’Etat"! Un affront que l’empire du milieu  ne tarde pas à fustiger: "Donner un prix Nobel à un criminel qui purge une peine de prison traduit un manque de respect pour notre système judiciaire". Le crime de Liu Xiaobo est d’ avoir corédigé à l’occasion du 60e anniversaire de la Déclaration des droits de l’homme un manifeste baptisé "Charte 08" et qui réclame la démocratisation de la Chine. La "respectueuse justice" chinoise le condamne alors à 11 ans de détention en décembre 2009.
Il y a eut d’autres Nobel emprisonnés. Sakharov en 1975, Walesa en 1983 et Aun San Suu Kyi en 1991. Mais tous ont pu être représentés par un parent.
Après Carl von Ossietzky, détenu dans un camp de concentration en 1935, c’est la deuxième fois qu’un lauréat du prix Nobel de la paix ne peux venir chercher sa distinction…

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