Crise financière et modèles bancaires: une lumière dans l’obscur monde de la finance et des banques

Pléthore d’articles sur la crise financière, mais aussi sur les réformes du système bancaire, notamment la séparation des banques de dépôts et d’investissements, pullulent dans la presse et sur le web. A n’y rien comprendre, parfois.
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La libéralisation, c’est le bien, susurrent certains contributeurs tandis qu’une majorité jette le haro sur ce concept: « Il faut réguler, remettre au goût du jour le Glass Steagall Act américain », qui a été abandonné de droit en 1999 (et de fait dans les années 1980): mais quelle idée, et pourquoi ? Tout d’abord, que regroupe ce Glass Steagall Act mis en place en 1929 par Roosevelt après la grande crise.
A côté, des papiers circulent sur les accords de Bâle I, puis II, puis III, et dans lesquels on nous mets face à l’exigence de fonds propres des banques et à des ratios, celui de Cooke, puis de McDonough, qui corrige le précédent, etc.
Ah, mais n’oubliez pas les effets de leviers. Oui, bien sur. Et savez-vous ce qu’est un produit dérivé ? Moi non, et vous ? Comment participer et prendre position dans ce débat public qui regroupe tant de concepts nébuleux ?
Stop !, peut s’écrier le néophyte, noyé dans un charabia qui peut vite lui donner de graves indigestions mentales, au point de lui esquinter un neurone face à chaque nouveau épisode dans le monde obscur de l’économie et de la finance.
illu-mabi-intro-p4Devant cette infobésité, un guide est donc nécessaire. Un guide pédagogique à même de décrypter l’environnement bancaire et le monde de la finance. Pour cela, quoi de mieux qu’un ouvrage collectif qui revient sur les bases, pose de simples questions et apporte, au fils des discours de ses intervenants, des solutions. Bref, je ne peux que vous conseiller de lire ce livre: « Crise financière et modèles bancaires: une lumière dans l’obscur monde de la finance et des banques », édité par Financité.
Explication de texte:
Fonds propres: obligation pour les banques à détenir un pourcentage fixe de capitaux propres, afin de faire face à tout problème sur le court, moyen et long terme. Ce pourcentage, selon les accords de Bâle, a été modifié. C’est là qu’interviennent les ratios.
Le ratio Cooke, mise en place par Bâle I:  Les banques sont tenues de ne pas prêter à long terme, l’équivalent de 8 % de leurs fonds propres afin de faire face aux impondérables. Le ratio McDonough, mise en place par les accords Bâle II, lui succède. Lui même sera remplacé par un nouveau ratio par les nouveaux accords de Bâle III.
Comité de bâle: forum où sont traités les sujets relatifs à la supervision bancaire ( discussion des tous les enjeux liés à la surveillance prudentielle des activités bancaires). Il est hébergé par la Banque des règlements internationaux à Bâle.
Glass Steagall Act. 1929. Jeudi noir. Crise. Aux états-Unis est adopté le « Glass Steagall Act », les banques de dépôts (banques dîtes « classiques », sur lesquelles nous épargnons) et d’affaires ( notamment la spéculation pour compte propre ) sont scindées: Et « Papa État » répare les bêtises des « enfants banquiers » qui ont inconsciemment joué avec de l’argent qui ne leur appartenait pas. Précisons que les dépôts de chaque épargnants, nous, sont garanties par l’Etat.
- L’ONG Finance Watch, et le projet de réforme bancaire français. Un projet totalement vidé de sa substance. Quelques chiffres sur le modèle français, dans sa tâche de financement de l’économie:  seuls 10% du bilan de nos banques sont consacrés aux prêts aux entreprises non financières et 12% aux prêts aux particuliers; et le reste relève d’opérations spéculatives. Ainsi, sur les 200 milliards d’obligations émises par le secteur bancaire français en 2012 pour «financer les prêts hypothécaires», seuls 22 milliards ont été distribués aux ménages et 27 milliards aux entreprises ( Libération 13/02/13)
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