RPC, visite de l’imprimerie du Groupe Rossel
Rossel Printing Company (RPC), Nivelles, Belgique. La visite commence dans un immense hangar, rempli d’énormes bobines de papier, dont certaines pèsent plus de 2 tonnes.
« Les bobines sont livrées ici », nous explique notre guide en nous montrant deux grandes portes, avant de rajouter: « Elles sont ensuite scannées et, selon leur poids, le grammage du papier, un robot va les disposer à un endroit précis. A chaque bobine, son emplacement.»
Autour de nous, c’est une irréelle forêt de papier, faite de bobines, qui, telles des meules de foin, s’empilent les unes sur les autres. Qui plus est, sans aucune intervention humaine, tout ceci étant le fruit du travail de consciencieux et solitaires automates.
« Un système de laser, une sorte de GPS, si vous voulez, nous permet de positionner chaque robot. En permanence, au millimètre prés, nous savons où ils se trouvent. »
Sans relâche, celui que l’on surnomme Wall-e transporte des tonnes de papier. Sur le sol, son incessant et constant balais laisse des empreintes. Passant scrupuleusement au même endroit. Ne déviant jamais de sa trajectoire, comme un humain souffrant d’un trouble obsessionnel compulsif (TOC).
« Les bobines sont amenées sur un tapis roulant. On enlève le film de protection, puis on appose un collant double face. Afin de connecter, de rassembler plusieurs bobines. »
Nous voici en face de cette rotative offset, « qui fonctionne avec de l’encre et de l’eau », nous dit-on. D’où cette odeur particulière; d’ailleurs chaque étage d’une imprimerie est reconnaissable à certaines effluves. Une ballade olfactive.
« Cette rotative est parmi les plus performantes au monde. Elle fonctionne avec 6 plaques d’aluminium en même temps. Un défi, car la rotative à tendance à bouger et qu’il ne faut pas que les plaques en fassent autant. »
Avant d’être papier, le journal est numérique, puis en métal. Un canard 100% aluminium.
« Nous recevons de Rue Royale, la rédaction de Le Soir, un pdf. Ensuite, par page, une plaque d’aluminium est automatiquement fabriquée. Plus précisément, un principe règne: une plaque, une page; une plaque, une couleur. »
Il est 22h30. Un son assourdissant. La rotative donne de la voix. Elle gronde. Elle s’exprime. La liberté d’expression est en marche.
« Les premiers journaux, on les jette. On appelle cela la gâche. Ils nous servent à bien calibrer la rotative », entend-t-on avant le branle bat de combat.
Un travail d’orfèvre. Dans cette danse des journaux autour de rouleaux et de chaines, c’est une valse incessante que nous offre ces artisans, ces imprimeurs, qui ne cessent de récolter des quotidiens afin de voir si ces derniers sont bien imprimés: décalage, souci au niveau de la couleur; la gazette est minutieusement scrutée.
Concrètement, vous avez un journal papier et deux écrans. Un qui reproduit le journal telle qu’il devrait être, l’autre étant un outils qui permet à chaque instant de modifier les couleurs, qui sont vérifiées à l’aide d’un densitométre (cf ci-dessous la rubrique le saviez-vous).
« Depuis que nous avons opté pour le CCI, tout est plus simple. En fait, le journal est délimité en bande, et sur chaque bande il est possible de modifier la couleur. Plus de noir, plus de contraste, etc. »
Les rotatives tournent à raison de 45 000 exemplaires par heure. Cependant, la vitesse maximale est de 90 000. (Une rotative tourne à plus de 15 m/s)
C’est impressionnant de voir ce papier, blanchâtre, s’écrire devant nos yeux, prendre ses couleurs. Puis être coupé, plié, et hop, sur une chaine, au dessus de nous, défilent nombre de journaux. Toutefois, l’opération n’est pas terminée, dans certains quotidiens des encartages de fascicules, de suppléments, préalablement imprimés, doivent être insérés. Le tout est ensuite ficelé et envoyé vers des camions qui sillonnent la Belgique afin de livrer les feuilles de choux à qui de droit.
Devant une procédure si complexe, devant toutes cette technologie, une phrase est lancée: « Finalement, c’est beaucoup plus simple sur le web.» Et une autre réflexion lui emboîte le pas: « Tout ceci pour un journal à 1.50 €, seulement. »
Le saviez vous ? En bas de votre journal, les petits carrés noir, jaune, rouge et bleu, servent à vérifier le bon rendu de la couleur. C’est sur ces carrés, présents sur chaque page, que l’imprimeur passe son densitomètre et vérifie que la couleur du journal qu’il a en main est bien celle qui a été validé dans le cahier des charges de l’éditeur.
Rossel Printing Company, RPC:
Chiffres d’Affaires : 34.367.603,00 €
EBIT : -650.059,00 €
Résultat Net : -1.585.456,00 €
Chiffres d’Affaires : 34.367.603,00 €
EBIT : -650.059,00 €
Résultat Net : -1.585.456,00 €
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