Le paradoxe du café
La machine à café (payante). Lieu de rencontres et de discussions météo, au même titre que lessmall talks poliment échangés dans un ascenseur, mais à la différence qu’il est régie par un paradoxe pécuniaire fort rentable. Payer chaque jour son café pour se retrouver finalement bénéficiaire en fin de mois. Du moins qui permet d’atteindre le point mort. Ah ?
Il y a quelques mois, une fronde grondait. Les couloirs se faisaient l’écho d’un scandale. D’une honte. Un vent de révolte soufflait et enrhumait les esprits, dont les plus sournois tentaient de trouver une parade, un stratagème afin de contourner cet affreux état de fait: l’augmentation d’un bien de première nécessité dans une entreprise. Le productiviste café, qui à coup de caféine permet à tout employé une cadence de travail qu’il ne saurait avoir sans cette bonne dose de drogues dans les veines, affichait alors une hausse de 66 % (et une baisse d’autant plus conséquente du ratio qualité/ prix, déjà qu’à la base la café ce n ’est pas bon, mais à la machine à café d’entreprise…) Une corsée inflation sur une substance qualifiée de psychoactive et qui, dans tout commerce n’est un, sinon le produit, qui dégage le plus de marge. Une manne financière non négligeable en temps de crise.
Cependant, je ne compte plus le nombre de fois ou la machine m’a rendu plus qu’elle ne me devait. Se laissant distraire de bon matin dans ses savants et automatiques calculs. A moins que l’obole ne provenait d’un étourdi quidam qui, à la vue de son café, s’était empressé d’ingurgiter sa dose de substance excitante tout en oubliant de récupérer sa monnaie. Je ne sais. Toutefois, subtil et naïf plaisir: affronter sur cette base une journée de dur labeur procure une indescriptible joie.
Mon plus gros jackpot fut un gain de 0.50 €, pour un investissement de 0.25 €. La plupart du temps le bénéfice n’est que de 5 centimes. Une broutille, certes, mais qui représente tout de même 1/5 du prix du kawa. Une manne financière non négligeable par temps de disettes, là encore.
Mon plus gros jackpot fut un gain de 0.50 €, pour un investissement de 0.25 €. La plupart du temps le bénéfice n’est que de 5 centimes. Une broutille, certes, mais qui représente tout de même 1/5 du prix du kawa. Une manne financière non négligeable par temps de disettes, là encore.
En somme, même si je pense avoir perdu plus de chaussettes dans ma machine à laver que je n’ai gagné d’argent dans la machine à café, ma sélective mémoire ne se rappelle que ces jours ou mon café, plus qu’offert, m’a été payé. De quoi nourrir l’imagination d’un insolite service RH en lui proposant cette politique du « petit Poucet.»
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