Etes-vous flâneur lecteur et adepte du Tsundoku ?
Un Tsunami de Tsundoku s’est-il abattu sur votre bibliothèque ? Le Tsundoku est une maladie qui touche tous les amoureux des bouquins, et se diagnostique par l’achat et l'empilement de livres non lus: car il est plus facile d’acquérir un ouvrage que de le lire (tout comme il est parfois plus facile de lire un ouvrage que de le comprendre). Et si la constitution de ce cimetière de livres oubliés, ou de cette anti-bibliothèque, était un bienfait ?
Dans son livre "Le Cygne noir", Nassim N. Taleb explique: "Une bibliothèque doit contenir autant de ce que vous ne connaissez pas, et autant que vos moyens financier, votre taux d'emprunts et le marché de l'immobilier vous autorisent à y mettre. Vous accumulerez du savoir et plus de livres, et plus vous vieillirez, plus le nombre des livres non lus vous regardera de manière menaçante. Appelons cette collection de livres non lus une anti-bibliothèque". Comme si avoir, à portée de vue, des étagères chargées de bouquins vous conserverait curieux du savoir qui vous entoure, et vous rendrait, aussi, modeste sur votre propre connaissance.
Quelle arrogance vous témoigne cette anti-bibliothèque ! Tous ces livres non lus qui vous toisent du regard. Tous ces livres qui n’attendent que votre rencontre, votre contact. Tous ces livres qui, à leur lecture, vous offriraient un moment d’évasion, de réflexion, de partage.
Source d'épanouissement, de découverte, et parfois de déconvenue, un bouquin vous amène dans sa propre réalité qui peut, parfois, mettre à mal votre propre perception de la vôtre.
D’ailleurs, pratiquez-vous le biais de confirmation ? Et ne lisez-vous que des livres qui vous confortent dans votre propre savoir, votre propre connaissance et vision du Monde. Ou, de temps en temps, vous vous égarez, le temps d’une lecture, vers une réalité qui n’est pas la vôtre: une autre manière de penser, de juger, de comprendre et voir le réel.
S’ouvrir à un tel "contre" enseignement n’est jamais confortable. C’est déstabilisant, et c’est une source de perte de temps, évidemment ! Pourquoi lire un écrit qui aborde un sujet que je n’aime pas ? Ou un autre qui aborde une thématique que je connais bien, et sous un angle incongru ? Pourquoi, dans mon domaine d’expertise, lire un bouquin qui examine une théorie que je ne cautionne pas ?
Que d’enseignements, pourtant. Que de remises en cause, en question. Il n’existe pas de chemin tout tracé vers la vérité, et "la force d'une conviction est sans rapport avec sa véracité," comme l’écrit Irvin D. Yalom.
Wikipédia nous apprend que le terme Tsundoku vient de l'argot japonais de l'ère Meiji (1868-1912), et qu’il s'agit d'un mot-valise issu de tsunde-oku, qui désigne les tas de choses laissés pour une utilisation ultérieure ; et de dokusho, qui veut dire lecture.
Selon vos moyens financiers, et votre espace vital, pratiquer le Tsundoku peut devenir compliqué, et envahissant.
Dès lors, devenez un "flâneur lecteur": promenez-vous dans une librairie ou dans une bibliothèque, et regardez tous ces livres, sentez-les, touchez-les, au hasard lisez quelques quatrième de couverture, ouvrez un bouquin à une page quelconque et appréciez le message qu’il souhaite vous faire passer. Flânez, perdez-vous dans les rayons et laissez-vous envahir par tant de savoirs, tant de partages, tant d’histoires. N’est-ce pas inspirant ?
Dans son livre "Le Cygne noir", Nassim N. Taleb explique: "Une bibliothèque doit contenir autant de ce que vous ne connaissez pas, et autant que vos moyens financier, votre taux d'emprunts et le marché de l'immobilier vous autorisent à y mettre. Vous accumulerez du savoir et plus de livres, et plus vous vieillirez, plus le nombre des livres non lus vous regardera de manière menaçante. Appelons cette collection de livres non lus une anti-bibliothèque". Comme si avoir, à portée de vue, des étagères chargées de bouquins vous conserverait curieux du savoir qui vous entoure, et vous rendrait, aussi, modeste sur votre propre connaissance.
Quelle arrogance vous témoigne cette anti-bibliothèque ! Tous ces livres non lus qui vous toisent du regard. Tous ces livres qui n’attendent que votre rencontre, votre contact. Tous ces livres qui, à leur lecture, vous offriraient un moment d’évasion, de réflexion, de partage.
Source d'épanouissement, de découverte, et parfois de déconvenue, un bouquin vous amène dans sa propre réalité qui peut, parfois, mettre à mal votre propre perception de la vôtre.
D’ailleurs, pratiquez-vous le biais de confirmation ? Et ne lisez-vous que des livres qui vous confortent dans votre propre savoir, votre propre connaissance et vision du Monde. Ou, de temps en temps, vous vous égarez, le temps d’une lecture, vers une réalité qui n’est pas la vôtre: une autre manière de penser, de juger, de comprendre et voir le réel.
S’ouvrir à un tel "contre" enseignement n’est jamais confortable. C’est déstabilisant, et c’est une source de perte de temps, évidemment ! Pourquoi lire un écrit qui aborde un sujet que je n’aime pas ? Ou un autre qui aborde une thématique que je connais bien, et sous un angle incongru ? Pourquoi, dans mon domaine d’expertise, lire un bouquin qui examine une théorie que je ne cautionne pas ?
Que d’enseignements, pourtant. Que de remises en cause, en question. Il n’existe pas de chemin tout tracé vers la vérité, et "la force d'une conviction est sans rapport avec sa véracité," comme l’écrit Irvin D. Yalom.
Wikipédia nous apprend que le terme Tsundoku vient de l'argot japonais de l'ère Meiji (1868-1912), et qu’il s'agit d'un mot-valise issu de tsunde-oku, qui désigne les tas de choses laissés pour une utilisation ultérieure ; et de dokusho, qui veut dire lecture.
Selon vos moyens financiers, et votre espace vital, pratiquer le Tsundoku peut devenir compliqué, et envahissant.
Dès lors, devenez un "flâneur lecteur": promenez-vous dans une librairie ou dans une bibliothèque, et regardez tous ces livres, sentez-les, touchez-les, au hasard lisez quelques quatrième de couverture, ouvrez un bouquin à une page quelconque et appréciez le message qu’il souhaite vous faire passer. Flânez, perdez-vous dans les rayons et laissez-vous envahir par tant de savoirs, tant de partages, tant d’histoires. N’est-ce pas inspirant ?
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