Accepter, remercier et se débarrasser de son histoire personnelle

Tomber amoureux de sa vie personnelle, de son empreinte. Rester piégé dans le passé. Régresser, ne pas profiter du moment présent, ne pas s’épanouir, ne pas oser évoluer / changer. Se raccrocher à son histoire personnelle afin de justifier ses comportements améliorables ou autodestructeurs et ses carences de vie. “Le sillage n’est que ce qu’il est, et rien d’autre - une trace que vous avez laissé derrière vous. Mais l’avez-vous laissée derrière vous ?,” nous interroge l’écrivain Dr Wayne W. Dyer. Peut-être y-a-t-il un confort (et un bénéfice ?) à nous définir par le passé. Peut-être y-a-t-il un inconfort à nous présenter vers l'avenir. Nous connaissons le passé, ce qui est rassurant et réconfortant ; mais pas l'avenir, ce qui est inquiétant...

Ci-gît mon passé, je lui ai dit adieu. Merci les enfants, je n’aurais pas voulu manquer ça, Ogden Nash

Le passé ne reviendra pas, il n’existe plus. Le passé n'est qu'un prologue, qu'un début. “En maintenant des liens avec votre passé, vous garantissez non seulement que vous serez immobilisé aujourd’hui, mais vous vous empêchez de guérir. En mentionnant les luttes passées et en les utilisant comme des raisons de ne pas continuer votre vie aujourd'hui, c’est exactement comme attribuer au sillage la capacité à faire avancer le bateau.” (Wayne W. Dyer). Peut-être faut-il, parfois, oublier le passé ancien pour trouver un passé récent. Tout comme il peut être utile, parfois, de se détacher ou d’oublier le passé récent pour retrouver le passé ancien. Se remémorer, acceptez son histoire, mais ne pas y vivre. D'ailleurs, comment peut-il y avoir un avenir à vivre dans le passé ?

“Connaître le passé est une manière de s'en libérer,” Raymond Aron

Imaginez un crayon qui aurait la capacité de n'écrire que votre histoire personnelle,” suggère le Dr Wayne W. Dyer. Ce crayon n’a pas d’autre utilité et fonction que celle-ci. “Tout votre passé est dans ce crayon. Allez-vous le garder ? Pourquoi faire ? Allez-vous vous en débarrasser ? Peut-être serez-vous inspiré par ce poème d’Omar Khayyam:

“Le doigt agile écrit, et l’ayant fait, il passe à autre chose. Toute ta piété et tout ton esprit ne le convaincront pas d’annuler la moitié d’une ligne. Et toutes tes larmes ne pourront effacer un seul mot.”

Je suggère que vous preniez ce crayon dans vos doigts, et avec compassion, que vous permettiez aux mots, aux blessures, et à la douleur du passé d’être écrits, acceptés, examinés, compris et aimés pour tout ce que vous avez appris et vécu,” explique Wayne W. Dyer. et de rajouter: "L’histoire de votre passé et de toutes vos blessures n’existe plus maintenant dans votre réalité physique. Ne leur permettez pas d’être maintenant dans votre esprit, et de troubler vos moments présents."

Notre histoire personnelle nous construit, elle n'est pas censée nous définir, nous figer, nous imposer des choix et nous servir un avenir. Nous ne sommes pas des esclaves de notre passé. Nous sommes bien plus que notre histoire personnelle. Enfin, "nous ne sommes pas", certes, seulement et seulement si nous le voulons...

“A force de déterrer le passé, on finit par enterrer le présent.”

Source: "Les 10 secrets du succès et de la paix intérieure", Docteur Wayne W. Dyer, Ed. Un monde différent, 2022

Commentaires

Articles les plus consultés