Tati, Don Quichotte du cinéma français

«Le cinéma, c’est un stylo, du papier et des heures à observer le monde et les gens.», Jacques Tatischeff, alias Jacques Tati.
En 1959, Tati se rend à Hollywood afin d’y recevoir l’Oscar du meilleur film étranger, pour son film "Mon Oncle". Là bas, il y rencontre Buster Keaton qui déclare: « Tati a commencé là où nous avions terminé. »
Les éloges pleuvent, en 1934, Colette écrit à propos de Tati. Cet énergumène, longiligne à l’allure d’enfant engoncé dans son fidèle imperméable, trop large, à selon Colette: « quelque chose qui participe du sport, de la danse, de la satire et du tableau vivant. Il a inventé d’être en même temps le joueur, la balle et la raquette. »
Pourtant, Tati connaît de longues années de vache maigres. Ruiné en 1960, son film "Playtime," avant-gardiste, est un fiasco commercial. Tatischeff fait partie de ces artistes en avance sur son temps, en perpétuel décalage vis-à-vis de son époque. Un observateur, un génie burlesque qui dénonce la société de consommation. Tati, qui se compare volontiers à Don Quichotte, crée alors un personnage : Monsieur Hulot afin de combattre cette cité moderne qui nous déshumanise.

Solitaire, marginal, Jacques Tatischeff réalise six films. Dont l’univers, poétique et comique, est porté par un Tati innovant : un traitement méticuleux des sons et des images, une approche moderne dans la technique du récit et l’approche de la notion de personnage.
En 2010, un nouveau Tati débarque dans les salles obscures: "L’illusioniste". Un film d’animation. Il ne fallait pas moins qu’un dessinateur, Sylvain Chomet (également le réalisateur des "Triplettes de Belleville"), pour diriger ce scénario inédit de Tati basé sur une lettre intime à sa fille.

En 1969, le père de Monsieur Hulot se relève de l’échec financier de "Playtime". Il crée une nouvelle société de production, la CEPEC. En 1977, il reçoit un César du cinéma pour l’ensemble de son œuvre.
Le 4 novembre 1982, Tati tire sa révérence.
Votre boutique propose un coffret de Tati. Truffé de bonus, le coffret contient "Playtime", "Mon Oncle "et "Les vacances de Monsieur Hulot", une version totalement restaurée !
Filmographie:
  • 1949 : Jour de fête
  • 1953 : Les Vacances de Monsieur Hulot
  • 1958 : Mon oncle
  • 1967 : Playtime
  • 1971 : Trafic

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