Savoureux Congo, petit précepte de cuisine congolaise

« Écrire un livre sur la cuisine congolaise n’est pas chose aisée : on ne dose ni ne pèse les aliments, les durées de cuisson dépendent du goût de la cuisinière…», Marie-José Engulu, Savoureux Congo.
Savoureux Congo
Au Congo, la cuisine ne se couche pas sur le papier. Elle se transmet de mère en fille. Oralement. Une cuisine avant tout humaine, que chacun se rapproprie, redécouvre et réinvente au gré de ses aspirations. La cuisinière devient artiste, et sa préparation devient le produit unique, d’un tempérament unique.
Longue, laborieuse, mais surtout savoureuse, variée et copieuse, « la cuisine congolaise, après une nécessité vitale,  est avant tout un art majeur de séduction : […] mitonner de bons plats avec des recettes inventives et multiples afin d‘appâter et de retenir l’être convoité. »
Au Congo, la cuisine ne passe pas simplement par la confection de plat. Comme le déclare Marie-José Engulu, en l’absence d’industrie « les aliments passent directement du champ, de la forêt, du fleuve, du poulailler ou de l’élevage à la cuisine. » Partant, «  cela nécessite quelques ajustements préliminaires à toute mise en casserole ». Il faut donc savoir ébouillanter et plumer la volaille, tout comme éventrer et suspendre le gibier, etc. 
"Si tu aimes voir du monde fais de la moambe, si tu fais de la moambe, fais venir les gens"
Richement illustré par de magnifiques clichés, Savoureux Congo parcours rapidement l’histoire et la géographie du pays avant de s’engouffrer dans les arcanes culinaires du Congo. Ses secrets. Toutes les recettes s’accompagnent de dictons et de photographies. Le livre est alors une véritable porte ouverte sur le Congo qui nous immerge dans cet incroyable pays, le troisième plus vaste d’Afrique.
Comment conserver les aliments sans réfrigérateur? Comment fabriquer les ustensiles de cuisine avec les moyens du bord ?, etc.
« Savoureux Congo », source d’inspiration à la débrouille, nous explique aussi cela avant d’aborder « les  spécialités incontournables » tels que le bœuf sauce bloquée, le liboke ya mbika, le mfumbwa, le pondu ou le poulet fumé à l’arachide et les sauces aux noix de palme.
La lecture de « Savoureux Congo », qui s’ouvre sur un conte mongo, « l’enfant prodigue », nous invite véritablement au voyage. Toutes ces photos et anecdotes brouillent et perdent nos sens à tel point que l’odeur de cette généreuse et conviviale cuisine nous envahit. Un régal.
Pour aller plus loin: Les bénéfices de la vente de l’ouvrage sont reversés aux projets socioculturels de la Fondation Telema. Pour en savoir plus sur la Fondation Telema, cliquez-ici!

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