Georges Roland et les Traminot-polars zwanzés

Né à Bruxelles en 1946, Georges Roland monte sa première troupe de théâtre dés l’âge de 15 ans. Quelques années plus tard, sa passion l’amène à devenir acteur et metteur en scène, mais également à écrire ses propres pièces. En 2004, Georges se lance dans l’écriture de romans. Nait alors une série de livres policiers surréalistes et humoristiques qui se déroulent dans le métro et qu’il surnomme « Traminot-polars zwanzés ». Rencontre avec son humble auteur.
Comment définissez-vous votre saga « Traminot-polars zwanzés » ?
Ce sont des romans de gare surréalistes, sans prétentions philosophiques, mais humoristiques, d’où le terme zwanzés ( qui signifie humour en brusselairs, ndlr). Le tout, saupoudré par des textes écrits en brussellairs.
L’action de vos romans « Traminot-polars zwanzés » se déroule donc dans le métro, vous l’utilisez souvent ?
Vous allez rire. J’ai écris deux livres avant de prendre le métro.
Alors, pourquoi avoir choisi ce lieu ?
Au départ, j’avais écris un simple roman policier. Mais, j’ai trouvé ça idiot. Beaucoup s’y sont essayés et avec énormément de talent. D’autres ont été moins inspiré. Dés lors, pourquoi écrire un navet de plus pour le ranger sur une énième étagère. Du coup, je voulais inventer autre chose. J’ai donc repris mon ouvrage, mis des intercalaires et intégré quelques réflexions sur la société humaine. Ensuite, je me suis dis: pourquoi ne pas prendre un protagoniste que les gens rencontrent tous les jours ? Plus encore, pourquoi ne pas imaginer quelqu’un, mais un quelqu’un qui n’est pas humain. Comme le métro, qui voit défiler la vie de nombre de gens.
C’est ainsi que vous avez, plus exactement, personnifié des rames de métro…
Tout à fait. Toutes les rames portent des noms. Comme Roza, Agnès, Joséphine. Un certain antagonisme les animent. Vous avez les anciennes et les nouvelles rames, les premières générations et les Boas. Elles sont jalouses et ne s’en cachent pas. Et toutes parlent en brussellairs, afin de vous immerger complètement dans l’univers bruxellois (des notes de bas de pages et un lexique en fin de romans donnent une définition de tous les termes utilisés, ndlr)
Et Joséphine, Agnés et Roza, des rames de métro, discutent sur un banc, ce qui est d’autant plus surréaliste ?
Les rames de métro sont, en effet, sur un banc qui se trouve dans un parc situé dans les Marolles. Toutefois, ce parc n’existe pas. Il n’y a pas de parc dans les Marolles. C’est surréaliste, c’est absurde: ce qui permet de dire et d’imaginer beaucoup de choses. C’est d’ailleurs toute la magie de la fiction…
Votre roman se déroule à quelle époque ?
Les choses ont bien changé. Parfois, ce que nous croyons ridicule de nos jours était jadis une vérité. Quant à vous dire quand se déroule l’action ? Je n’ai jamais eu beaucoup de respect pour la chronologie. Dans mes livres, vous trouverez des bruxellois des années 50, que j’ai connu, et qui sont projetés dans une autre époque. Peut-être celle-ci…En tout cas, un temps qui n’est pas le leur.
Un autre opus est-il en préparation ?
L’univers est posé. Les personnages reviennent dans tous mes romans. Que ce soit cette dame qui nettoie les rames de métro, que son amie patronne du bistrot, etc. Pour le moment, « Traminot-polars zwanzés » se compose de deux livres: « C’est le brol aux Marolles » et « Cahots dans le métro ». Néanmoins, un troisième ouvrage est effectivement en court d’écriture.

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