La presse et l’hérétique taxe Google
Faire payer dans le monde du web un prestataire qui, dans le monde physique vous ferait payer. C’est le beau paradoxe que nous propose la presse avec la taxe Google. Et quand les chiens de garde de la démocratie aboient, la pieuvre de Mountain View menace de leur couper les vannes et brandit le spectre du « déréférencement ».
Dans le monde physique, la presse se diffuse via des sociétés, comme Presstalis en France, ex NMPP. Un réseau payant sous le joug de la bonne volonté du syndicat du livre, qui, du jour au lendemain, peut décider de mettre un terme au quatrième pouvoir en faisant gréve. Un service onéreux et d’une qualité toute relative .
Sur la toile, nous avons notamment Google, le principal moteur de recherche au Monde. Nombre de pages y sont indexées, dont ceux des sites de presse. Plus spécifiquement, Google Actu est une vitrine dédiée aux éditeurs de presse. Un « kiosque virtuel », gratuit, qui leur apporte un trafic non négligeable.
Toutefois, celui qui affiche comme slogan « Don’t be evil » et dont le but est le recensement de toute la connaissance du monde, tire de mirobolants revenus de la publicité. Un pactole qui fait des envieux.
Toutefois, celui qui affiche comme slogan « Don’t be evil » et dont le but est le recensement de toute la connaissance du monde, tire de mirobolants revenus de la publicité. Un pactole qui fait des envieux.
Le buffet Google est trop copieux et la disette de la Presse trop omniprésente. Malgré ce réseau de diffusion gratuit, les sites de presse veulent se faire payer, toucher leur part du magot. Pourquoi ? En quel honneur ? Tout simplement car le géant de Mountain View profite indûment du travail intellectuel d’une équipe de rédaction. L’info de qualité à un prix, la presse est en crise, les aides directes et indirectes de l’Etat ne suffisent pas. Comment ? Par une rémunération au clic, à chaque recensement par Google des pages des sites d’actualité, etc. ce n’est pas clair. Et pourquoi ne pas envisager un rabais sur l’achat de mots clefs sur Google Adwords ? Soyons encore plus fous.
Google, je t’aime, moi non plus. Ne pensez pas que les sites de presse, non avare en trafic qui leur permet de se positionner dans le monde de la pub (mon site fait 100 000 Visiteurs Uniques par jour, catégorie CSP+, voici la visibilité que je vous accorde ), ne se contentent que du SEO, le référencement naturel.
Selon des évènements ponctuels, des coups médiatique, des buzzs, des campagnes adwords sont lancées ( SEA). Le but est d’être dans les premiers résultats de recherche Google afin de forcer le clic.
Pour aller plus loin:
- "Une étude menée sur un an a montré que 60% des internautes qui arrivent sur la page Google Actualités se contentent de lire les liens et les trois lignes de résumé. 40% seulement cliquent vers les sites d’information pour en savoir plus", explique Phlippe Jannet, ancien patron du site du Monde, aujourd’hui directeur général du GIE E-press premium, structure créée fin 2010 pour valoriser les contenus en ligne de la presse papier. Arrêt sur Images, le 25/10
- Il n’y a, dans Google Actu, aucune publicité…
- Il n’y a, dans Google Actu, aucune publicité…
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